Stephen Harper témoigne ses qualités de battant

Le Premier Ministre Canadien témoigne une fois de plus de ses qualités de redoutable chef de campagne électorale.

Le 22ème Premier Ministre du Canada est né le 30 avril 1959 à Toronto (Ontario).

En 1978, il s'installe en Alberta pour travailler dans l'industrie pétrolière. Il est titulaire d'une maîtrise en économie de l'Université de Calgary.  Il a été adjoint d'un député et conseiller politique avant d'être élu au Parlement en 1993.

Il a été Vice-Président, puis Président de la National Citizens'Coalition qui est une organisation de défense et de promotion des droits des citoyens canadiens.

En 2002, Stephen Harper est retourné au Parlement comme chef de l'opposition officielle et a commencé à jeter les fondations de la réunification du mouvement conservateur au Canada. 

En 2003, il a atteint son objectif lors de la fondation du nouveau Parti conservateur du Canada.  Il a été élu chef du Parti Conservateur en mars 2004.
Membre du Conseil privé de la Reine pour le Canada, Stephen Harper est le député de Calgary Sud-Ouest.

En 2005, le début de la campagne électorale a été très délicat. Tous les commentateurs prédisaient une large victoire du Parti Libéral.

Même si le Parti Conservateur avait considérablement recentré son programme, le vrai enjeu portait sur la place accordée à la dénonciation du scandale des commandites.

Toute la campagne 2006 a été axée sur l'intégrité de Stephen Harper et l'affirmation que seul un nouveau gouvernement pourrait "faire le ménage" dans le scandale des commandites.

Le second axe fort a été l'alliance avec le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe. A cette époque, les commentateurs ont considéré que ce geste serait très mal perçu au Canada anglais.

Or, Stephen Harper a fait du Québec "une priorité personnelle", notamment en s'entourant de conseillers québécois.

Tout au long de sa campagne électorale 2006, Stephen Harper a témoigné de 3 qualités majeures.

Tout d'abord, il a su identifier puis incarner le besoin de " grand changement " attendu par le pays. Il a su exprimer ce besoin dans des termes très simples, presque rudes.

Dans ses dernières réunions électorales, il était question de " tourner la page sur plus d'une décennie perdue en scandales, en erreurs, en gaspillages. Tourner la page sur la corruption, les enquêtes, les accusations et l'obstruction systématique et aveugle ".

Ce message était martelé à chacune des réunions si bien qu'il était impossible de ne pas l'identifier comme la promesse forte de l'offre du parti Conservateur.

Seconde qualité, la capacité à aller sur le terrain et prioritairement en " terres ennemies ". S. Harper a fait d'abord campagne dans des endroits très libéraux. Le symbole de cette bataille en " territoires à convaincre " a été la dernière journée de campagne électorale consacrée à la ville de Windsor en Ontario qui n'est pas moins que la ville natale de Paul Martin, alors Premier Ministre sortant et leader du parti Libéral.

Troisième qualité, une communication avec la presse très maîtrisée. Le point presse quotidien était érigé en véritable point de synthèse. Les relations de la presse avec les autres représentants du parti Conservateur se sont raréfiées pour éviter les " débordements ". Le Parti Libéral n'a pas organisé de tels points de passage et a payé très cher cette " inorganisation " en fin de campagne. Chaque jour, des responsables libéraux se démarquaient de leur leader et " l'enfonçaient " un peu plus au point que l'un d'entre eux allait jusqu'à reconnaître publiquement que le Premier Ministre sortant ne " lisait plus la presse pour garder encore quelques forces pour mener campagne " ; ce qui en dit long sur le moral d'un camp en compétition…

Ce sont ces qualités qui ont rendu possible la victoire 2006.

Deux ans plus tard, il renouvelle des qualités identiques de vrai chef de campagne.

  • Publié le 15 septembre 2008

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