Vincent Peillon en Obama 2012 ...

  • Vincent Peillon
  • Martine Aubry

Pour Vincent Peillon, il y aura manifestement avant les Européennes et après le scrutin du 7 juin. Sa campagne et son discours de Marseille augurent d'un avenir singulier.

En juillet 2004, nous étions présents dans cette vaste Assemblée du Fleet Center à Boston. Un jeune Démocrate monte à la tribune. Il témoigne une flamme particulière. En quelques minutes, chacun est persuadé que, même si nom est difficile à mémoriser, il échappera à la grisaille. Une lumière existait.

Lors de cette Convention démocrate chargée de donner l'investiture à John Kerry, le discours de Barack Obama fut le temps fort qui marqua tous les congressistes.

Il fit l'apologie d'une Amérique généreuse, unie, rassemblée. Quelques semaines plus tard, Barack Obama était élu au Sénat succédant à un Sénateur Républicain.

Le 05 janvier 2005, il prêtait serment et devenait le seul Sénateur afro-américain à siéger au Sénat. La planète entière le connaît désormais comme ... Président des Etats-Unis.

A la lumière de l'impression de juillet 2004, nous étions restés en contact avec ses équipes et dès novembre 2006 (voir notre lettre hebdomadaire 66), nous avions évoqué son parcours présidentiel éventuel le suivant ensuite pas à pas durant sa campagne.

Le discours de Vincent Peillon à Marseille était de la même trempe.

Sans note, sans prompteur, pendant 20 minutes, le candidat socialiste a montré d'immenses possibilités. Il a effectué un discours de sens, de rassemblement, de dépassement particulièrement talentueux.

Il a en effet témoigné un talent désormais très rare au sein de la classe politique Française se hissant au niveau des meilleurs orateurs. Certes, quelques digressions plus affectives et moins intellectuelles auraient ajouté efficacement une dimension chaleureuse ou personnelle ; mais un leader charismatique est né et comptera indiscutablement sur le plan national dans les prochaines années.

Au lendemain du scrutin Européen et avec le tour de chauffe des Régionales, à l'exemple des élections du mid term 2006 qui ont été la véritable rampe de lancement de la présidentielle 2008 de Barack Obama, la gauche Française vient peut-être de trouver le nouveau visage qui lui faisait tant défaut pour incarner une modernité enracinée dans l'Histoire mais aimant le vent du neuf.

Il est certain que Vincent Peillon a désormais acquis une place à part sur l'échiquier politique Français. Si les couverture médiatique et populaire du scrutin Européen étaient plus denses, le paysage politique Français compterait dès à présent un nouveau "phénomène" qui n'est plus prêt de quitter les lumières des projecteurs des premières places.



  • Publié le 21 mai 2009

Partagez cet article :

Exprimez votre avis :