François Fillon face à une élection bi-goût

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La mode est aux produits "bi-goût" : le premier goût s'efface pour laisser vivre un second goût haromieux. C'est le cas du scrutin du 7 juin avec peut-être l'harmonie en moins ?

La mode est aux produits bi-goût. Il y a le goût immédiat puis un second goût qui d'ordinaire doit être en harmonie avec le premier.

Le scrutin du 7 juin est typiquement une élection bi-goût.

Le premier goût, à force de tam tam, c'est la victoire de la majorité présidentielle sur le plan national.

Mais rapidement le second goût sera différent car ce score national est d'abord une victoire par défaut.

Il faudra expliquer les 60 % d'abstention.

Il faudra expliquer comment il est possible de passer de 28 % à ... 51 %. Chacun va prendre conscience que la majorité présidentielle a fait le plein de ses bases : UMP + Nouveau Centre + Gauche Moderne + Progressistes + Radicaux. Si ces formations étaient parties en ordre dispersé prenant de 2 à 5 % selon les cas, l'UMP au sens strict ne serait guère éloignée du ... PS.

Si 28 % est un "succès historique" pour une formation présidentielle, comment qualifier les scores de Merkel et de Berlusconi dans les démocraties voisines qui sont tellement au-dessus des 28 % ?

Toutes ces questions ont été éludées. Elles montrent que la communication moderne préfère résonner plutôt que raisonner. Il faut d'abord "faire du bruit" pour délivrer un message auquel l'opinion peut croire plutôt que chercher à comprendre.

C'est dommage qu'il en soit ainsi parce que dans de telles circonstances le second goût risque vite de devenir très amer ...

  • Publié le 9 juin 2009

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