Patrick Mennucci répond oui à l'alliance avec le Modem

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Le leader socialiste publie un communiqué qui a le mérite d'une très grande clarté : il répond oui à l'alliance avec le Modem, point de passage obligé pour ouvrir la victoire en 2012.

Patrick Mennucci publie un communiqué d'une extrême clarté (voir texte intégral ci-dessous).

Son argumentation repose sur une logique qui, progressivement, devrait s'imposer très largement : comment ouvrir l'espace de victoire en 2012 ?

L'élection de 2012 s'annonce comme celle du "désalignement" ou plutôt d'un "nouvel alignement". La personnalité du Chef de l'Etat écrase tellement le jeu politique que l'on peut assister à "une élection réferendum" sur le tempérament même du Chef de l'Etat troublant significativement les repères habituels.

Le communiqué de Patrick Mennucci est le suivant :


"Oui au dialogue avec le Modem.

Après les Ateliers d'été d'Espoir à Gauche à Marseille initiés par Vincent Peillon, le dialogue entre écologistes, socialistes et démocrates prend forme.

Le Modem ce week-end a fait un pas décisif vers la majorité progressiste pour l'alternance.

Les verts, les écologistes, autour de Daniel Cohn-Bendit, les radicaux de gauche, Jean-Pierre Chevènement, une grande partie du PS, des communistes, le MoDem, ont déjà exprimé, chacun à leur manière, avec plus ou moins d'énergie, plus ou moins de craintes, que le dialogue entre la gauche et le centre pouvait conduire à cette majorité progressiste.

Dès lors, le Parti Socialiste doit y contribuer au premier plan. En rompant avec nos tendances à donner des leçons, en ne demandant pas aux autres de devenir socialistes, mais au contraire en leur demandant de rester eux-mêmes, tout en faisant converger nos positions vers un programme de compromis qui donne au pays l'espoir qu'il attend.

Dans cette perspective, les régionales de 2010 joueront un rôle important. En rejetant tout accord avec le parti Sarkozyste, François Bayrou permet au Parti Socialiste d'espérer conserver toutes ses régions. Encore faut-il être en mouvement et préparer le rassemblement du deuxième tour. Pour cela, répondre favorablement à un dialogue est capital. Pour savoir si la majorité progressiste peut se constituer, encore faut-il vérifier la compatibilité des projets économiques et sociaux du MoDem avec le nôtre. Mais pour savoir s'il y a convergence, encore faut-il parler. En ce sens, je ne comprends pas l'attitude de Jean-Christophe Cambadélis qui rejette le dialogue, ni de Benoît Hamon qui exige que François Bayrou soit de gauche.

Ces camarades savent pourtant que tout accord, tout compromis, toute constitution de majorité, est un combat, un rapport de force. Le dialogue avec François Bayrou sera un rapport de force. Mais c'est de la résolution des contradictions, du compromis, que naîtra la seule façon de changer la France.

Ces camarades affirment qu'on ne pourrait parler avec le MoDem parce que François Bayrou voudrait être le finaliste en 2012 au deuxième tour. Mais c'est justement pour ça que les primaires se sont imposées ; pour s'assurer de la présence d'un candidat de gauche au deuxième tour de la présidentielle. Les primaires, c'est une mauvaise nouvelle pour François Bayrou et c'est d'autant plus intéressant qu'il évolue, parlant de majorité d'alternance.

Mais sans l'appui du candidat du centre, y a t-il la moindre chance de battre le Président de la République ? Nous savons tous que non.

Être fidèle à notre tâche de socialistes consiste à trouver une majorité pour battre Nicolas Sarkozy et appliquer nos idées, pas de nous complaire dans le passé."

  • Publié le 7 septembre 2009

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