Il faut tuer le soldat Kerviel ...
Le procès Kerviel avance comme une caricature des procès "à la française" : compartimenter l'enjeu à une faute personnelle pour sauver le système en cause.
Après la politique, la finance va connaître sa logique de bouc-émissaire : la faute d'un trader et non pas celle des marchés financiers.
C'est une logique qui est particulièrement grave puisqu'elle exonère le système de toute réforme.
Cette culture sacralise l'immobilisme.
C'est exactement la voie que prend actuellement le "procès Kerviel" avec des témoignages irréels émanant d'actuels salariés de la Société Générale à qui il est demandé pas moins de dénoncer les turpitudes de ... leur actuel employeur.
Pour le pays qui donne si souvent des leçons sur le respect de procédures judiciaires dans d'autres Etats, il serait possible d'attendre beaucoup mieux.
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