Ségolène Royal et les brigades des acclamations

  • Segolene Royal
  • Dominique De Villepin

Ségolène Royal poursuit sa campagne avec une détermination qui tranche avec les décharges d'adrénaline organisées minutieusement par les médias institutionnels.

Les médias classiques sont les brigades d'acclamations des candidatures qui font vivre les audiences.

Aux Etats-Unis, lors des primaires, pendant longtemps, chaque correspondant recevait un petit bréviaire du "parfait reporter" pour résumer les éléments à respecter pour faire vivre la campagne donc les audiences.

Il était possible d'y lire notamment :

- ne jamais faire de pronostic définitif,

- toujours prolonger sur le suspens sur l'issue du scrutin,

- choisir les enquêtes où les écarts sont les plus faibles,

- mettre en valeur les incidents de campagnes qui peuvent faire rebondir les intentions de votes,

- mettre en doute les sondages qui creusent des écarts trop importants,

...

Anthony Broh avait conçu un manuel pratique digne du turfiste.

C'est ce qui est vécu en France actuellement.

Des exemples :

- DSK s'apprête à confirmer sa non-candidature. Nicolas Hulot deviendrait le "nouveau candidat".

- Jean Louis Borloo ne remplit aucune des conditions pour être candidat. Mais son moindre fait et chaque geste est suivi "comme si ..." alors que Ségolène Royal ou Dominique de Villepin sont engagés mais quasi - ignorés,

...

Des journalistes se comportent comme s'ils avaient la haute main sur les qualifications et organisent les brigades d'acclamations.

Il n'est pas sûr que cette attitude plaise encore longtemps à l'opinion qui commence à avoir le sentiment d'être manipulée.

  • Publié le 18 décembre 2010

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