Ségolène Royal et la société rebelle

  • Segolene Royal
  • Martine Aubry

Réunion d'un groupe qualitatif sur l'émission TV de Nicolas Sarkozy : la société rebelle est née avec de nouvelles exigences.

Quatre enseignements majeurs :

1) Le besoin de changement est désormais tel que le devoir d'inventaire va s'imposer pour les candidats. Il s'agit de dresser le bilan du passé et évoquer clairement les erreurs reconnues.

2) La contestation concerne essentiellement le système politique trop éloigné de l'éthique et de la responsabilité.

Ce sont ces deux volets qui ont plombé l'effort de reconquête du Chef de l'Etat car, sur ces deux dossiers, il n'a effectué aucun acte lisible par l'opinion.

3) Le besoin d'actes et pas d'annonces : les citoyens sont à la recherche de la "routine cassée". Les annonces sont la routine. Les actes sont la nouvelle offre.

4) Le besoin de protection est né mais "contre les gros" : le citoyen s'estime broyé par les "gros intouchables" : depuis les prix de l'essence et les bénéfices de Total jusqu'au changement de forfait imposé par l'opérateur téléphone ... Ce sont ces éléments de la vie quotidienne qui irritent le plus.

Face à de tels changements, aucun candidat déclaré ne recueille actuellement l'assentiment faute de respecter ces "nouveaux codes".

Ségolène Royal se banalise par le retour au PS au sens strict.

Dominique de Villepin prend le risque d'être scotché par les "années Chirac".

Dominique Strauss Kahn reste une inconnue. Quant à Bayrou, il semble incapable de dépasser le passé.

Nicolas Sarkozy a "perdu la main" et peut rester le seul choix de repli faute de séduction des autres. S'il n'y a "personne pour se racheter", autant faire avec celui qui est en poste ... au prix d'éviter au moins ... une déception de plus.

Des réactions à méditer.

  • Publié le 12 février 2011

Partagez cet article :

Exprimez votre avis :